Rosans et le Rosanais

Vue du village de Rosans depuis les hauteurs

Le cinéma à Rosans


Bien que Rosans soit au bout du monde pour les gens des villes, et particulièrement pour les Parisiens, il a été choisi plusieurs fois pour des tournages, pour deux téléfilms et deux films, décrits ci-dessous. Le village médiéval serait très indiqué pour un téléfilm historique.

Saint-May et la région de Nyons avaient servi de cadre en 1987 à un téléfilm en plusieurs épisodes, qui se passait dans les années 1750 : Fabien de la Drôme. Réalisateur Michel Wyn, avec Jean François Garaud.

Mon fils

Dans les années 1970 une téléfilm en plusieurs épisodes avait été tourné en partie à Rosans. L’acteur principal était René Serres. On voyait la scierie Hugues, et sur la place de Rosans le héros du film prenait le car Pinet pour s’enfuir. Il semble qu’il était poursuivi par les gendarmes. On ne trouve aucune référence à ce téléfilm sur Internet, et la mémoire des Rosanais n’est pas trop précise.

Femme de voyou

Réalisation : Georges Birtschansky

Distribution : Gabrielle Lazure (Laurence), Pierre-Loup Rajot (Julien), Michel Constantin, Roland Blanche

Résumé : Laurence travaille dans un journal dans la région Lilloise. Elle rencontre Julien et c’est le « coup de foudre ». Pourtant, Julien lui avoue assez rapidement qu’il est un voleur. Alors la vie de Laurence bascule. Elle apprend ce que sont l’attente, l’angoisse permanente, les fabuleux entractes de bonheur aussi.

C’est au cours de leur cavale à travers la France qu’ils atterrissent à Rosans pour une courte séquence où Laurence sort de la Poste, où elle était venue chercher une lettre, et Julien va acheter un paquet de cigarettes à l’épicerie du château. La veille ils avaient braqué un supermarché. Ce n’était pas celui de Peyronnel à Verclause, ni celui de Serres.

En 1990 un téléfilm tourné par FR3 Lille utilisa la place de Rosans, la poste, et l’épicerie installée au château. Cette épicerie, qui a connu une courte vie, se situait dans le logement de droite, accessible de la place par quelques marches.

Extrait séquence tournée à Rosans

Dans cette séquence de quelques minutes on voit Laurence (Gabrielle Lazure) sortir de la Poste, Julien (Jean Pierre Rajot) le voyou sortir de l’épicerie. Entre temps deux gendarmes (de Rosans) entraient aussi. Julien et les gendarmes sortaient ensemble, Julien paraissait être entre les deux, mais en fait ils se séparaient aussitôt, les gendarmes montaient dans leur voiture et repartaient. Julien regagnait une voiture près de la fontaine, ou l’attendaient Laurence et Roland Blanche. La voiture démarrait aussitôt.

Fernand Sage-Vallier, Maryse Grassot traversaient la place pendant ces scènes.

Une autre séquence était tournée à Montjay avec le car Pinet, d’où descendaient plusieurs personnes.

Peau d’homme, cœur de bête

Drame sorti le 15 Décembre 1999  

1h 37min. Interdit aux moins de 12 ans


Réalisatrice : Hélène Angel
Acteurs : Francky : Serge Riaboukine
Marthe : Maaike Jansen
Alex : Pascal Cervo
Coco : Bernard Blancan
Aurélie : Cathy Hinderchied
Christelle : Virginie Guinand
Producteur : Pascal Caucheteux
Scénaristes : Hélène Angel, Jean-Claude Janer, Agnès De Sacy
Directeur de la photographie : Isabelle Razavet
Compositeurs : Philippe Miller, Martin Wheeler
Distribution : Mars Distribution

Léopard d’or et le prix d’interprétation masculine à Serge Riaboukine, décernés en août 2000 au Festival de Locarno.

En 1999, ce long métrage, a été tourné en partie aux Isnières, à l’intérieur de la ferme de Paulette et Jeannot Bertholdo.

Coco revient après quinze années d’absence dans son village natal. Il y retrouve sa famille, ses amis et surtout cette atmosphère qui l’avait broyé il y a fort longtemps et qui l’avait contraint à quitter son port d’attache. La maison Pujol, avec Francky, l’aîné cogneur, et ses deux filles, Aurélie et Christelle ; Alex, le benjamin, qui traîne dans des combines louches ; Marthe, la mère, aussi forte que désemparée ; et le fantôme du patriarche disparu. Coco se révèle le plus atteint de tous : impassible, cachant son passé, et en proie à de brusques accès de folie (brutalité, destruction) qui le mèneront au meurtre…
Peau d’homme, cœur de bête c’est le cinéma de la cruauté (« C’est un film sur les émotions primitives, celles qui empêchent de vivre et celles qui donnent envie de vivre » nous dit Hélène Angel). Un genre cinématographique où l’auteur se sert des propos les plus subversifs pour mieux dévoiler la véritable nature de l’être humain. Passant de l’anecdote amicale à une séquence de tragédie totale, Hélène Angel livre une profonde réflexion sur la peur de l’isolement. Naturaliste forcenée, elle aligne des clichés et leur donne une telle réalité qu’on ne les ressent plus comme tels. Tout cet élan de compréhension et de lyrisme dans la description de ses personnages vient à bout d’un pathos tant redouté. En refusant le naturalisme comme la psychologie lourde, Hélène Angel signe un très beau premier film, fort et mystérieux. Autant western alpin que conte cruel, Coeur d’homme peau de bête intrigue et révèle un authentique talent de cinéaste.

Par ailleurs, si elle a tourné dans le sud de la France – les lieux mêmes où j’ai grandi, dit-elle – ce n’est pas seulement pour des raisons affectives. Le rapport à la nature dans le film est très important. Celle des Alpes du Sud est une nature rude, puissante. Les adultes de l’histoire sont pris dans sa tourmente comme dans celle de leurs sentiments.

Le fils de l’épicier

Réalisateur : Eric Guirado
Acteurs : Antoine : Nicolas Cazalé,
Claire : Clotilde Hesme
Producteur : Gilles Sacuto, Miléna Poylo
Production : TS Productions, Rhône-Alpes Cinéma, Canal + (France)
Scénaristes : Eric Guirado, Florence Vignon
Directeur de production : Christophe Desenclos
Distribution : Les Films du Losange

Sorti dans les salles en août 2007, il a obtenu un succès inespéré, avec 291 744 spectateurs au 9 octobre 2007.

Quand Antoine propose à Claire, sa meilleure et seule amie, de lui prêter de l’argent, il est loin d’imaginer où le mènera sa promesse. Car de l’argent, Antoine n’en a pas.
À trente ans, il traîne une existence jalonnée de petits boulots et de grosses galères. Pour tenir sa parole, il n’a d’autre choix que d’accepter de remplacer son père, épicier ambulant, parti en maison de convalescence après un infarctus.

C’est cette maison, appartenant à la commune, qui a été choisie pour servir de cadre au film « le fils de l’épicier ».

Ce n’est pas une première, car c’est dans cette maison, le 13 septembre 1924 que André, fils de Maurice Corréard, épicier, a vu le jour. En fait c’est le seul « fils de l’épicier » connu à Rosans. Il y a eu, par contre plusieurs fils de l’épicière.

Voici le camion qui figure dans le film, avec et sans, sans son beau décor ?

Sur la photo, le fils de l’épicier, Antoine, vient apporter un paquet à la Poste. Il vient avec son camion depuis l’épicerie au fond de la photo.        

On vient de faire une prise, les techniciens s’affairent pour la recommencer.

Cette séquence ne sera pas retenue au montage.

Le cinéma dans les Hautes-Alpes et à Rosans

Depuis 85 ans de nombreux longs métrages ont été tournés dans les Hautes-Alpes. Les périodes de tournage passées dans les Alpes du Sud peuvent varier de trois jours à plusieurs semaines.

Il y a là des paysages extraordinaires, avec des reliefs particuliers […] Et c’est aussi une certaine France un peu oubliée, disait Eric Guirado.
 
« Poil de carotte » (1925) à Guillestre, Briançon, St-Martin de Queyrières, La Roche-de-Rame, Pra-Reboul, Risoul
 « Napoléon » (1926) à Briançon et dans le Montgenèvre
« L’Eau vive » (1956-1957) en extérieur : Barrage de Chaudanne, Le Lauzet-Ubaye (Alpes-de-Haute-Provence) Gap, Serre-Ponçon (Hautes-Alpes)
« Au hasard Balthazar » (1966), col de Gleize
 « le Chacal » (1972), en gare de Veynes
« le Silencieux » (1972), au col de Gleize et à Gap
 « les Valseuses » (1974), pour lequel l’autorail de la gare de Veynes a été utilisé
 « les Fugitifs » (1986), col de Vars
 « le Hussard sur le toit » (1994), Sisteronais, Méouge, Briançonnais
 « le Bossu » (1997) à Château-Queyras
 « Une soupe aux herbes sauvages » (1997), téléfilm, tourné en partie dans la vallée de la Clarée
 « Peau d’homme, cœur de bête » (1999) à Rosans Serres, Sisteron, Laragne, Gap
 « Dragon rouge » (2002), à Barcelonnette
« Taxi 3 » (2002) à Tallard
« Gris Blanc » (hiver 2005) dans le Queyras
« La seule solution » (2005), de la Méouge à Rabou
« Le fils de l’épicier » (2006) à Rosans et environs
« L’Arche de Babel » (2007) pour la télé au fort de St-Ours en Ubaye
« Courgette. C’est mieux la vie quand on est grand » (2007) téléfilm , à Bevons et Sisteron
« Eden à l’Ouest » (mars 2008), au col du Lautaret
« Celle que j’aime » (sept 2008), au lac de Castillon dans le Verdon
« La Terre de la folie » (sept. 2008) vers Rabou (présenté à la quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2009)
« Le Lanza » (mars 2009) dans le haut Queyras
« Les herbes magiques » (juin 2009) dans le Champsaur

Quatre films ou téléfilms ont été tournés à Rosans depuis une vingtaine d’années.