Rosans et le Rosanais

Vue du village de Rosans depuis les hauteurs

Le château de Lesdiguières


C’est à une date indéterminée qu’un des Seigneurs de Rosans fait démolir une partie des remparts au nord du village, à l’ouest de la porte principale, pour construire une résidence plus confortable que le donjon, qu’il habite jusqu’alors. Cette première amorce de château comporte la porte d’entrée, avec en fronton la devise et les armes des D’Yse, et un escalier intérieur de bonne facture. Cette porte est du côté sud : elle débouche sur une cour pavée de très belles dalles brutes.

Ce château sera agrandi d’abord à gauche, puis à droite, par trois fois, par Lesdiguières, puis par les D’Yse.

La partie que l’on voit sur la photo n’est pas la façade principale, car on est du coté « bise » c’est à dire au nord.

Son toit qui était, à l’origine, en tuiles vernissées n’est pas très bien conservé, car il n’a pas été possible de remplacer, à l’identique, les tuiles abîmées. Il n’est plus inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques.

Château de Rosans vu du côté nord
La façade nord (de bise, dit l’inventaire) qui donne sur la place, un jour d’affluence.
La cour intérieure

La porte d’entrée, dans la splendeur de ses clous, avec son fronton bêtement martelé.

La devise des D’Yse martelée

On se croirait en Égypte quand le pharaon faisait marteler, pour des raisons peu claires, le nom de son prédécesseur. Ici un propriétaire peu scrupuleux, certainement M. Aguiton, a détruit la devise qu’un des seigneurs D’Yse avait fait graver au dessus de sa porte : « deo duce ferro comite ».

J’avais montré cette devise, qui était intacte en 1944, à mon professeur de latin M. Ayasse ( j’avais été incapable de la traduire moi-même, mais j’avais mis en doute l’explication du curé du village, qui privilégiait beaucoup trop Dieu dans son interprétation) : c’est très clair, m’avait-il dit : deux ablatifs absolus :  » Dieu pour guide, l’épée pour compagne « .

Deux écuries étaient disposées à chacune des extrémités du château, et une troisième à l’extérieur devait son existence aux ordres de Lesdiguières. Cliquez ici pour la visiter.

Après le décès de François D’Yse, seigneur de Rosans le 20 novembre 1702, il est procédé du 26 avril au 10 mai à l’inventaire de ses biens, car son seul fils, Jacques, n’est âgé que de 5 ans.

La partie de l’inventaire qui concerne le château nous montre qu’il est, aujourd’hui encore, dans les mêmes dispositions intérieures.

Si vous souhaitez passer quelques jours à Rosans pour prendre le temps de visiter ce très beau village, voir le site du château.